dimanche 5 septembre 2010

MARCEL DUCHAMP ET LE LETTRISME
















LES LIMITES DE MARCEL DUCHAMP ou DU SILENCE DE MARCEL DUCHAMP A LA DEFENSE DU POP'ART

Nous ne discutons pas le fait indéniable que Marcel Duchamp est un grand créateur dadaïste et surréaliste.

I) Mais comme pour nous la recherche, la création et la lutte pour la transformation du monde ne peuvent s'arrêter jusqu'à la conquête du Paradis — et, en cela, la poursuite du combat de Breton et de Tzara, jusqu’à sa mort, nous apparaît comme une preuve, tant est que nous en ayons besoin —, nous n'avons jamais eu d'estime pur le soi-disant silence ou l’arret de l’action « lourd de mystère » du « joueur d’échec » qui nous semblaient surchargés de démagogie, lorsqu’ils ,e se confondaient pas avec l’impuissance, la résignation, la complaisance à des faiblesses sans vertu.

II) Mais nous arrivons à préférer le silence à la parole stupide, car si le premier maintient à l'acquis, la seconde détourne vers des positions arriérées.

Dans L’Express de Juillet 1964, Marcel Duchamp déclare : « Oui, je suis seulement un monsieur qui regarde et qui aime la nouveauté. C’est pour cela que je suis assez partisan du Pop Art. C'est une chose plaisante que de voir des peintures qui font entrer des images de "comics book" " dans le domaine sacro-saint du Grand Art.(sic) Et faire avaler ça au public, voilà qui me ravit. Remarquez, on ne le fait pas avaler sans qu’il n'y ait rien dessous, sinon on le dégueule au bout de quinze jours. » (resic)

Duchamp, qui ignore que les images des "comics book" ont été introduites dans le Grand Art, comme moyens fragmentaires d'un Langage Intégral, dès 1950 par les lettristes et hypergraphes, devrait mieux employer son silence pour apprendre où en est la création contemporaine, pour ne plus défendre un ersatz de néo-dadaïsme et du lettrisme comme l’expression originale de la peinture contemporaine.

D'ailleurs, toutes ses pensées dépassées et erronées sur l'art, sur le goût et sur le langage, débitées dans la même interview, nous prouvent que le pauvre Marcel Duchamp devrait s'adonner à une bonne cure de rajeunissement intellectuel, s'il ne veut pas que ses paroles cossent d'être des « ready-made » novateurs et deviennent des « ready-made » de la bêtise rétrograde.

Breton applaudissait Léo Ferré, Marcel Duchamp le « pop'art ».

RROSE SELAVY, BROYEUSE DE CHOCOLAT EN 1914, BROYEUSE DE MERDE CINQUANTE ANS APRES.

FONTAINE (1917) N'EST PLUS DEBOUCHEE DEPUIS CETTE DATE ? WHY NOT TO SNEEZE ?

Texte d’Isidore Isou publié (non signé) dans « Avant-garde lettriste et esthapéïriste » n°2, Novembre-décembre 1964.

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