DES PROPAGATRICES ECLAIREES : MIRELLA BENTIVOGLIO ET CARLOTTA CERNIGLIARO
Si, depuis le début des années 2000, Carlotta Cernigliaro est devenue l’une des propagatrices de premier ordre des œuvres des membres du groupe lettriste, comme en témoignent les expositions régulières qu’elle lui consacre – elle a, en effet, défendu avec rigueur les créations d’Isou en 2005, puis, au cours des années suivantes, les travaux de Sabatier, Hachette, Satié, Gillard, Poyet, Broutin, Roehmer, Caron, Caraven, Dion et, à nouveau, d’Isidore Isou, tout en organisant une importante manifestation consacrée au Lettrisme au-delà de la féminitude (Anne-Catherine Caron, 2008) – et présentement une personnelle de cette dernière artiste (dont le vernissage aura lieu le 5 novembre 2011 : Roman lettriste de la Villa Cernigliaro, où elle exposera son nouveau roman basé sur les théories isouienne de la méca-esthétique intégrale), il est, dans les années soixante-dix, une autre femme, Mirella Bentivoglio qui, dans le panorama artistique de ces années-là, non seulement en tant qu’artiste elle-même, mais également et essentiellement en sa qualité de promotrice de la présence des femmes, a marqué son temps, notamment grâce à la grande manifestation Materializzazione del linguaggio tenue à la Biennale de Venise en 1978 avec la participation remarquée de Micheline Hachette.