dimanche 30 octobre 2022

DU CÔTÉ DE CHEZ SABATIER

L’une se clôt, alors que l’autre commence… Cela aurait bien plu à cet artiste auquel les institutions comme les galeries aiment rendre hommage et exposent avec panache.

Carlotta n’a eu de cesse, en tant que Directrice de la Villa Cernigliaro - et dernière à avoir proposé ce représentant majeur du Lettrisme de son vivant -, de défendre nos œuvres et c’est par un renversement des esthétiques contemporaines pompières qui fuient les ersatz de la création qu’elle a présenté « LES ŒUVRES D'EXSTROPHIE ESTHÉTIQUE - 2005 -2022 » pendant plus de trois mois en l’honneur de Roland. Avec « ROLAND SABATIER, LES ÉDITIONS PSI 1963 – 2019 », Dominique Drouet et Didier Lecointre sont toujours des alliés étroits précieux et experts, des amateurs authentiques des Collections, Revues et Editions créées par l’inlassable directeur-artiste des Publication Psi, qui, en cela poursuivent un projet de longue haleine de promotion du Lettrisme et du travail éditorial de Sabatier à l’international et dans leur librairie parisienne de ce Saint-Germain* chéri des lettristes.

S’ajoute à cet ensemble actualisé à 2019 des Editions Psi,- qui ont continué avec d’autres propositions et continueront, notamment, avec des écrits inédits de Sabatier -, une exposition éclair qui retrace en un aperçu, nécessairement bref et humble, des étapes clés d’une œuvre plastique d’une ampleur et d’une complexité qui mériteront de nombreuses autres manifestations en Europe et dans le monde ainsi que des approfondissements multiples dans chaque secteur formel abordé.

L’exposition commence par le vernissage le jeudi 3 novembre à partir de 18 h et une durée allant du 4 au 26 novembre 2022.

Un catalogue permet de lire quelques lignes de ceux qui, fidèlement, l’ont défendu et continué à l’aimer et à le propager avec la force qu’apporte certainement la création telle qu’Isidore Isou l’a définie. Textes de Didier Lecointre, Éric Fabre, Hugo Bernard, Anne-Catherine Caron.

(…) « Aller à Saint-Germain a longtemps signifié pour Sabatier se rendre chez Isou, plusieurs fois par semaine jusqu’à sa disparition. C’est ensuite devenu le synonyme d"’aller visiter" Dominique Drouet et Didier Lecointre qui luttent à nos côtés pour défendre le Lettrisme et l’œuvre de Roland Sabatier et, avec acharnement, son travail en tant qu’éditeur-auteur et fondateur de plusieurs revues ou maisons d’édition, dont naturellement, les désormais émouvantes Publications Psi qui continueront à propager ses œuvres inédites. » (AC.Caron, catalogue de Dominique Drouet et Didier Lecointre « ROLAND SABATIER, LES ÉDITIONS PSI 1963 – 2019 ».

https://www.lecointredrouet.com/roland-sabatier-les.../

Didier Lecointre & Dominique Drouet

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Légendes :Roland Sabatier dans son atelier de la rue Duméril à Paris, début Années 2000. Collection AC Caron; "Oeuvres d'extrophie esthétiques, 2005 -2022, Installation et photo: Carlotta Cernigliaro, Villa Cernigliaro, fin octobre 2022 in Archives AC. Caron

Contact : annecatherinecaron@gmail.com

 




mardi 6 septembre 2022

ROLAND SABATIER AU CENTRE POMPIDOU - SEPTEMBRE 2022



ROLAND SABATIER AU CENTRE POMPIDOU

Dans le cadre du Festival "Extra !" qui se déroule 8 au 18 septembre 2022, au FORUM du Centre Pompidou à Paris, Jonathan Pouthier et Enrico Camporesi ont choisi de présenter « Pensiez-vous (vraiment) voir un film de Roland Sabatier ? » dans une salle dédiée aux "films typographiques", aux côtés de Timm Urichs et Lawrence Weiner et avec des documents d’archives du Centre Pompidou.

PENSIEZ-VOUS (VRAIMENT) VOIR UN FILM DE ROLAND SABATIER ? (1973)

Film polythanasique. Encre et acrylique (65 x 50 cm) sur papier et appareil de projection.

Un film polythanasique qui se présente « Comme une antilogie du genre d’un « venez voir qu’il n’y à rien à voir », Pensiez-vous (vraiment) voir un film ? se résume à une question. L’interrogation initiale qui le représente s’identifie au concept générique d’un film qui n’existe plus, mais qui subsiste encore sous la forme d’une brève allusion au cinéma. S’adressant directement aux spectateurs qui semblent ignorer que le cinéma est un art, il leur assène la vérité du contraire qui, comme telle, rivalise avec les déchéances modernes de la poésie, de l’art plastique ou du roman. Le « vraiment », marque l’évidence de la hauteur de la certitude de cette nécessité, et même si, au prix d’une duperie, celle-ci elle entraine une déception, elle impose à un degré supérieur une autre forme de cinéma : un cinéma qui s’interroge sur lui-même. » (in Roland Sabatier, Œuvres de cinéma, 1963-2013, Catalogue raisonné, Publication Psi).

http://www.opus64.com/festival-extra-2022/festivals/

dimanche 17 juillet 2022

ANNE-CATHERINE CARON "SOUVENIRS DE MÉCA-ESTHÉTIQUE OU LA MEULIÈRE ÉTAIT CIMENTÉE"



Vue de l'exposition 

d'un extrait du Roman de

ANNE-CATHERINE CARON

"SOUVENIRS DE MÉCA-ESTHÉTIQUE OU LA MEULIÈRE ÉTAIT CIMENTÉE", (2020-2022)

EXPOSITION VILLA CERNIGLIARO du 10/07 au 10/08/22

FB AC CARON

Le roman constitue le champ de recherche privilégié d'Anne-Catherine Caron. Un territoire initialement et magistralement exploré et subverti en métaphores pictographiques, en 1950, par Isou avec "Les Journaux des Dieux" et l’essai théorique qui les précède.

Caron l'a abordé au début des années 1970 avec des dessins et des peintures comportant le mot "roman", expérimentant la réduction de tous les signes de communication à la figure du carré. En 1978, elle publie son premier chef-d'œuvre : "Roman à Équarrir", un véritable tour de force, dans lequel les multiples déclinaisons du carré sont mises à l'épreuve dans le cadre d'une déstabilisation complète de la forme romanesque, avec des modifications de l'ordre narratif, l'introduction d'un indice discret (c'est-à-dire autonome et séparé du contenu proprement dit), la mise à mal de la mise en page, des répétitions, des fuites ironiques, etc.

Caron a poursuivi ses recherches dans le champ défini par son premier grand ouvrage avec d'autres romans où le propos s'ouvre aux suggestions de l'imaginaire ("De la Carritude en Lettrisme", 2008) et au cadre super-temporel, ainsi qu'à la méca-esthétique par l'irruption d'une dimension prégnante d’artefacts, préconisée par l’invention isouienne du Roman tridimensionnel (1950), composée d'objets, de personnes et d'actions réelles (avec "Roman lettriste de la Ville Cernigliaro", 2011, déjà mentionné). D'autre part, elle a également défendu le rôle joué par les femmes au sein du mouvement lettriste, avec des expositions comme "Il Lettrismo al di là della femminilitudine".

Dans l'ouvrage présenté à cette occasion, "Souvenirs de méca-esthétique ou La meulière était cimentée", un "roman fait de signes pour raconter une vie", l'auteur propose, à côté de la présence incontournable du carré, une série de notes sorties de leur contexte, de récits condensés en phrases concises, d'indications géographiques, d'images de matériaux (la pierre meulière du titre), de formules et de diagrammes mathématiques, de photos personnelles et non personnelles, dans un ensemble qui vise à étudier - comme le note Caron elle-même - "la difficile acceptation de la fuite du temps (...) liée à cette lacération de la perte des lieux, du temps, des objets et, bien sûr, principalement, des personnes". ) et tissant "un jeu au sein du trio formé par le narrateur, le mode de transcription (hypergraphie) et le 'je/il' dont la fusion s'opère sous forme de la sur-notation".

Enfin, la présentation à la Villa Cernigliaro implique la déconstruction du roman en pages suspendues par une corde, en scandant le matériel autobiographique en fragments organisés selon un rythme articulé dans l'espace et l'environnement, dans une synthèse originale entre le dit et le montré, entre le flux d'une mémoire individuelle et une codification communicative.

Sandro Ricaldone

Gênes, 28 juin 2022

(oeuvre d'interparticipation pour le choix des feuillets avec Carlotta Cernigliaro)

Anne-Catherine Caron : www.annecatherinecaron.com

Zero gravità Villa Cernigliaro per arti e culture Associazione

via Clemene Vercellone 4 

13817 Sordevolo, Biella - Italy

3482517279

0gravita@gmail.co"

Crédit photo: Carlotta Cernigliaro

jeudi 31 mars 2022

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 

Page extraite du roman  « DU CARRÉ (ENTRE) LES L-SIGNES »,
de Anne-Catherine Caron
Publications PSI et Zero Gravità, 2020 sous forme numérique

Figurant dans le cadre de l’exposition « Chaosmos à Garage Cosmos, influence des écrivains sur les arts plastiques au XIX° et XX° siècles jusqu’à aujourd’hui » à la Galerie Garage Cosmos du 2 avril au 1er mai 2022, à Bruxelles.

https://www.facebook.com/Anne-Catherine-Caron-362762160736360

 

A la découverte de l’ouvrage Roland Sabatier a écrit :  

« Apparemment coincé, comme le dit Roland Sabatier, entre Mallarmé et Isou, « Du Carré (entre) les l-signes » s’inscrit dans une continuité fidèle au créateur du Lettrisme et à ses définitions d’une nouvelle narration dénommée hypergraphie. Après des romans sur toile comme « Roman contre », de 1973, ou « Roman gondolé, roman encollé », de 1984, c’est pourtant avant, en 1978, avec « Roman à Équarrir » que l’auteure livrera un condensé des réflexions qu’elle conduit depuis 1972 dans le groupe lettriste. Comme dans ses précédentes sommes romanesques, dans ce récit, la prose déchue se métamorphose en signifiant pur. Une rhétorique mystérieuse où le carré se pare de congénères encombrants ou fuyants. Par impuissance ou anéantissement, prolifération ou raréfaction, l’espace de la page est passé au crible de jeux typographiques où sont interrogés et piétinés les vestiges des sens anciens. » (Roland Sabatier, 2020).