ANNE-CATHERINE CARON
DU ROMAN (ENTRE) LES LIGNES
Publications Psi, 2014. Format 15,5 x 21 cm, 52 pages (en feuilles), sous couverture rempliée.
Edition originale à 25 exemplaires dont les dix premiers, signés et numérotés de 1 à 10, sont enrichis d'un "insert narratif" photographique ciselé et rehaussé par l'auteur, différent dans chaque volume, en corrélation volontaire directe et indirecte avec ce roman conçu entre 2010 et 2014 et comportant des citations antérieures.
Distribution Librairie Lecointre Drouet
9, Rue de Tournon - 75006 Paris - Tél.: 00 33 (0) 1 43 26 02 92 - Fax. 00 33 (0) 1 46 33 11 40 - email: info@lecointredrouet.com
Dès son arrivée dans le Lettrisme en 1972, l’art de la
prose sera le terrain de prédilection d’Anne-Catherine Caron. Son œuvre
s’édifiera tout d’abord sur de simples feuillets épars, puis sur des tableaux
au sein desquels figurait systématiquement la mention de roman. Leur trait commun consiste à
réduire la totalité des signes de la communication à l’unité exclusive du
carré, inlassablement répété et parfois entrecoupé des lettres A et Z. C’est
toutefois en 1976/77 que l’auteure rassemblera les fondements constitutifs de
cette approche romanesque avec Roman à Équarrir,
paru en 1978 aux Editions Anakota, un
« roman barbare » qui campe une vision hermétisée et épurée des
possibilités des multi-écritures. L’on peut y discerner une expression qui
cherche constamment l’objet et le sujet de son écriture, et, tout en
s’interrogeant sur les formes possibles de la fiction, s’essaie de manière
presque obsessionnelle à définir et à cerner toutes les configurations
possibles de son élément principal. Mais dans une stratification supplémentaire
de sa démarche, l’écrivain introduit un jeu ludique l’incitant à agir sur la progression
narrative, voire sur la composition traditionnelle, en désorganisant la mise en
page, en brisant l’ordre des chapitres, notamment par une table des matières
incongrue, discrépante et détachée de son contenu intrinsèque, pour constituer de nouveaux récits infinis qui
nourriront la plupart de ses œuvres suivantes : de Tu minaudes alors qu’il faut changer le monde ou le Roman mural (1992
-2002), jusqu’à Romanzo di una lettrista (2006), en passant par ses Romans excoordistes en bandes
roulées ou ses Romans en pile, De la Carritude en Lettrisme ou, encore,
Alice à la racine carrée du Lettrisme
(2000-2010). Elle participe aux principales expositions du groupe lettriste,
notamment à La Vérité lettriste, Après la
fin de l’art (Musée d’art moderne de Saint-Etienne), Lettrisme : Vue d’ensemble sur quelques dépassements précis, Villa
Tamaris (2010), Pensiez-vous (vraiment) voir une exposition, Passage de Retz, Paris (2012). Commissaire
d’expositions, elle cosigne plusieurs manifestations avec Roland Sabatier et
organise la seconde édition de Le
Lettrisme au-delà de la féminitude à la Villa Cernigliaro où elle esquisse
la première histoire des femmes à l’intérieur de ce mouvement d’avant-garde, Murmure de femmes autour du Lettrisme.