La place exorbitante qu’a pris, avant les turpitudes Woerth/Bettancourt, le débat sur les retraites, est un signe manifeste des antagonismes réels qui travaillent la société, des voiles divers avec lesquels le vieux monde entend continuer à s’imposer et à imposer sa grille de lecture usée jusqu’à la corde. Chacun joue sa partition à merveille : la droite, plus comptable que jamais, souligne l’urgence d’une réforme au regard de l’allongement de l’espérance de vie et de la diminution du nombre d’actifs, la gauche et les syndicats ne sont pas avares en contre-propositions au nom de la « justice sociale » et de la solidarité intergénérationnelle : élargissement de l’assiette de cotisation, taxes exceptionnelles sur les revenus financiers, prise en compte des années d’études ou simple statu quo pour les moins ambitieux…. Bref, c’est la bonne vieille opposition capital/travail qui joue une énième représentation et passe ainsi sous silence ...
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